Comment bien choisir ses pédales d’effets guitare ? Suivez le guide !

La structure du pedalboard

Nux Pedalboard Bumble-Bee

Voilà un modèle aussi génial que pratique. Ses deux étages permettent de facilement disposer les effets et d’y avoir accès au pied sans risquer de bousculer les pédales entre elles (ou d’activer le mauvais effet). Il possède aussi une petite plateforme située en dessous à l’arrière pour par exemple y poser une alimentation. De plus, il est livré avec des petits organisateurs de câbles à fixer où vous le souhaitez sous la board pour y clipser vos cordons de patch et d’alimentation. Un modèle solide et stable réalisé en aluminium d’à peine plus de deux kilos, vendu avec sa housse.

L'alimentation

MXR Iso-Brick

Avec dix sorties (2 x 9V, 2 x 18V, deux pour aller de 6 à 15V), ce très joli boîtier élégant en aluminium vous garantit une diffusion propre de l’alimentation à travers vos effets, tout en évitant les bruits parasites les plus courants, le tout dans un petit bloc de 400 grammes avec une alimentation un peu plus grosse qu’une simple prise électrique puisqu’elle embarque le transformateur. Un modèle aussi fiable que stable.

Le câblage

EBS Câble de patch guitare

Voilà le câble idéal pour relier vos pédales entre elles et gagner un maximum de place grâce à sa conception (câble et tête plate). Fini le câble qui prend de l’espace en se tordant dans tous les sens et sa connectique coudée (ou pire, droite) qui décale vos pédales. Bien entendu, suivant vos besoins et la distance qui sépare certains effets, plusieurs longueurs de câble existent.

Le vieil adage qui veut que le numérique sonne froid et raide, là où la chaleur et la dynamique de l’analogique sont inimitables, reste accroché dans l’esprit de nombreux musiciens. Pourtant, ces dernières années ont prouvé combien ce cliché tenait de moins en moins bien la route, en tout cas sur une partie des effets.

Si le domaine de la saturation prouve combien il est encore censé de faire confiance à l’analogique, plusieurs modulations et de très nombreuses spatialisations ont montré que le numérique a réalisé une percée fulgurante, non seulement en termes de rendus, mais surtout de performances.

Certains amplis et pédales d’effets se marient à merveille, là où d’autres associations sonnent de manière moins heureuse. Il faut donc bien pointer le matériel qu’on aimerait acquérir. Par exemple, un simple overdrive peut magnifier le son déjà saturé d’un bon ampli à lampes. Le son clair et détaillé d’un combo à transistors, parfois un peu plat, peut s’envoler grâce au bon delay et à la reverb idéale. Quitte à utiliser ampli et pédales, autant réaliser des combinaisons gagnantes.

Si vous allez jusqu’à utiliser un préampli pour construire votre son, sachez que vous pouvez relier votre  à l’entrée In / Return de la boucle d’effet plutôt qu’à l’entrée instrument située en façade d’ampli. Ainsi, vous n’utiliserez que la section de puissance de votre ampli et éviterez de trop colorer le son ou de le déformer car vous contournez la section préamplification de l’ampli en question. A ce sujet, vérifiez si votre ampli possède une boucle d’effet, elle permet d’ouvrir à encore plus de possibilités !

S’il est un marché qui déborde aujourd’hui, c’est bien celui de la pédale d’effet. Là aussi la réduction de taille de certains produits, mais surtout l’apparition de nombreux modèles à prix défiant toute concurrence, a révolutionné le milieu. Il restera toujours de nombreux classiques indémodables. Mais de nombreuses copies ont fait leur apparition en parallèle aux nouveaux effets inédits et aux rééditions et autres mises à jour. Si votre écoute (et le plaisir qu’elle provoque) reste le juge de paix, il faut malgré tout prendre en compte les à-côtés (durée de vie, qualité des composants, les éventuels buzz, bruit d’enclenchement et sensibilités à certains parasites qui peuvent vite vous pourrir la vie…).

Une bonne pédale, c’est important pour bien sonner, mais si vous négligez le reste de votre équipement, vous allez perdre une grande partie du bénéfice apporté à votre son. Cela passe notamment par la connectique (les câbles de patch) et l’alimentation (un poste très important et trop souvent négligé). Choisissez bien vos effets, mais pensez aussi qu’à un moment, il vous faudra peut-être investir ailleurs que dans une nouvelle pédale si vous voulez un son au top du top.

Un nouveau venu dans le milieu des effets a bousculé le petit monde de l’amplification il y a plusieurs années : l’émulateur d’amplis et, par extension, d’enceintes, facile à glisser sur un pedalboard. Ces outils aussi malins que pratiques reproduisent (ou tout du moins imitent le mieux possible) le son et le comportement d’amplis de légendes, ce qui permet aux moins fortunés d’approcher des timbres parfois inaccessibles grâce à une simple pédale. Côté enceintes, certains fabricants ont recours à divers filtres ou égaliseurs pour émuler le son et la réactivité de modèles célèbres là où d’autres ont poussé le curseur beaucoup plus loin en ayant recours à la réponse impulsionnelle. Cette technologie numérique est basée sur la prise de son réelle d’enceintes réalisée en studio, avec des micros et du matériel de pointe (console, traitements…). Le tout est traité par divers algorithmes avant d’atterrir dans la pédale qui vous donnera l’impression de jouer avec de vrais haut-parleurs dignes de ce nom. Ce type de matériel a été pensé pour être joué sans ampli et a donné naissance à une nouvelle génération de guitaristes dont le pedalboard est directement relié à la console de mix. Ce sont surtout des pédales qui permettent de jouer chez soi et de s’enregistrer directement sans ampli ni enceinte (en silence s’il le faut via une écoute au casque) en se reliant à son ordinateur ou à un enregistreur multipiste (qu’il soit numérique ou analogique). Une petite révolution qui a surtout permis d’apporter un son de meilleure qualité chez soi sans avoir à posséder une pièce dédiée et un parc de micros onéreux. Si vous êtes curieux (ou déjà convaincu) de ces pédaliers, découvrez la gamme HeadRush qui fait office de référence dans le domaine.

MXR Sugar Drive Mini

Vision de la Klon Centaur selon MXR, cet overdrive transparent, au son aussi doux que défini, booste votre son déjà saturé de manière magique. Elle amène un caractère indéfinissable mais sublime aux sons clairs en leur donnant plus d’ampleur et de relief. Une fois enclenchée, on ne veut plus jamais l’éteindre.

Dunlop Echoplex Preamp

Inspiré par le son du préampli du module d’écho, l’Echoplex EP-3 de 1970, ce préampli se branche juste derrière votre guitare et fait délicieusement cruncher votre son en entrée d’ampli, sans disparité de volume, avec une belle dynamique qui réagit à votre jeu ou à la manière dont vous gérez le volume sur votre guitare. De quoi embellir votre son et donner encore plus de caractère à votre ampli.

Way Huge Blue Hippo MkIII

Voilà un chorus qui réussit non seulement à délivrer des sons classiques et chaleureux dans la grande tradition de cet effet, mais qui va plus loin au point de séduire de nombreux musiciens qui ne sont pas nécessairement fans de cette modulation à la base. Le secret réside dans l’ajout d’un vibrato dont le rendu, additionné au son de chorus offre un résultat sublime en faisant légèrement évoluer la hauteur de la note. Ajoutez à cela un format beaucoup plus « pedalboard-friendly » que par le passé et le tour est joué.

DOD Rubberneck

Un delay analogique au son à l’ancienne, avec un côté à la fois sombre et spatial avec un retard allant de 30 ms à 1 seconde (voire 1,5 seconde si on utilise le tap tempo). La modulation rajoute une épaisseur en plus de faire vibrer chaque répétition, pendant que le maintien du pied appuyé sur les footswitches permet de réaliser des sons fous en mode pitch (on fait soudainement monter ou descendre la note) ou de partir en auto-oscillation. Un delay à la fois vintage et expérimental.

Vox Valvenergy Series

Tous les effets de cette série de saturations sont renversants. En intégrant à ces pédales la technologie Nutube, présente dans certains de ces amplis, Vox réalise des effets au son digne de certains amplis à lampes. Le tout est enfermé dans de superbes boîtiers en aluminium au look aussi élégant que rassurant, avec en sus un écran qui affiche le signal traité par la pédale. Mais ce sont surtout les trois modes de fonctionnement qui font de ces effets des monstres à tout faire : Standard (une pédale de saturation), Preamp (un préampli tiré de modèles célèbres), Cab-Sim (le Preamp auquel s’ajoute une émulation d’enceinte pour jouer directement dans une console ou une interface sans ampli ni enceinte). Des vrais sons analogiques ultra-dynamiques exploitables dans tous les registres. Une réussite totale.

Digitech Whammy Ricochet

Le célèbre inventeur de la Whammy réalise ici une version entièrement pensée pour les pedalboards sur lesquels il reste peu de place en se passant de la pédale d’expression. Elle est remplacée par plusieurs réglages malins (Pitch, Range, Ballistics…) et un footswitch Momentary qui vous aide à pallier cette absence. Mais elle est surtout true bypass, ce qui permet d’avoir un son totalement « pur » quand l’effet n’est pas enclenché, ce qui n’était pas le cas des anciens gros modèles. Finalement, une bonne pioche simplifiée pour des plongeons dans les hauteurs de notes complètement folles.

Ernie Ball Expression Tremolo

Ernie Ball a choisi d’intégrer un trémolo dans une pédale d’expression. Malin, très malin. D’autant plus qu’il est possible de choisir quel paramètre gérer avec la pédale d’expression (Depth, Rate, ou les deux à la fois). Des sons les plus subtils aux rendus les plus radicaux, tout est envisageable avec en bonus, une reverb (type springverb) dont le taux est aussi géré par la pédale. Et si vous mettez le trémolo à zéro, vous avez seulement la reverb que vous pouvez gérer au pied. Très original.

Seymour Duncan Dark Sun

Prenez le meilleur des delays et des reverbs créés par la marque, réunissez le tout sous un même boîtier, laissez Mark Holcomb, du groupe Periphery, gérer les choix et les possibilités de ce nouveau modèle (tout en y posant sa signature), et vous obtenez le Dark Sun. Cette pédale de spatialisation polyvalente aux folles possibilités vous permet, par exemple, de changer l’ordre des effets et de jouer sur l’influence de ces derniers sur votre son suivant la dynamique de votre jeu. Un potard permet de gérer la manière dont réagit la pédale suivant votre manière de rentrer dans les cordes. De quoi vous donner envie d’être inventifs.