Quelle table de mixage choisir ? Suivez le guide !

À quoi sert une table de mixage ?

Dans le terme table de mixage, il y a le mot mixage qui renvoie à la notion de mélange. La fonction principale d’une table de mixage est ainsi de rassembler plusieurs signaux mono ou stéréo provenant de sources différentes avec des niveaux variés (instruments, micros, périphériques audio, effets, etc.), et de mélanger ces sources entre elles jusqu’à obtenir un signal mono ou stéréo unique.

Comment est organisée une table de mixage ?

La section des entrées se trouvera par convention toujours à gauche, alors qu’à droite seront implantés les sous-groupes, la sortie principale, le monitoring, les départs et les retours d’effet (send/return). Le nombre total de pistes disponibles en entrée sera toujours pair (2, 4, 8, 16, 32, 48, etc.), quelle que soit leur nature mono ou stéréo. Une console 24/4/2 indique d’abord le nombre d’entrées, puis le nombre de sous-groupes et le nombre de sorties. Chaque bloc d’entrée avec ses différents réglages forme une « tranche de console » (en anglais channel strip) qui est dupliquée à l’identique en fonction du nombre total de pistes. Également par convention, chaque tranche de console comprend d’abord de haut en bas, un étage de gain avec des entrées de niveaux ligne ou micro. On trouve ensuite une section d’égalisation (EQ) constituée de plusieurs bandes de fréquence, un (ou plusieurs) circuit de retour d’effet (Aux), un contrôle rotatif de panoramique (Pan) ou de balance (Bal) en cas de voie stéréo et un fader de volume avec les options Solo/AFL/PFL (circuit d’écoute monitoring) et Mute. Sur les modèles évolués, on disposera d’un micro d’ordre (talkback) permettant de parler aux musiciens depuis la cabine, ainsi que des indicateurs de niveau sous forme de peakmètre avec bargraph ou de vumètre.

Est-ce que les tables de mixage sont amplifiées ?

S’il existe plusieurs modèles amplifiés en sonorisation, on n’en trouve quasiment pas pour des consoles de studio ou le choix de l’ampli est surtout lié aux enceintes. Si l’on veut profiter d’une écoute en dehors du circuit casque, on devra raccorder la sortie Main de la console vers un ampli de puissance dans le cas de la sono, ou vers des enceintes de monitoring actives en studio.

Est-ce que j’ai forcément besoin d’une table de mixage ?

Tout dépend de vos usages ! Par exemple dans une configuration MAO basique constituée d’un clavier de commande muet et d’un ordinateur utilisant une DAW (station de travail audionumérique) avec des instruments virtuels, tout le mixage se fait à l’intérieur de l’application sans aucune nécessité d’autre composant matériel. Les interfaces audio externes en multipiste (8 ou 16 canaux) permettent également de remplacer la table de mixage car les instruments et les micros, qui constituent les sources analogiques, sont convertis en signaux audionumériques pour être traitées directement, en même temps que les instruments virtuels au sein du mixeur de la DAW. Cette configuration exige toutefois de passer systématiquement par l’ordinateur pour faire fonctionner les appareils et ne convient pas à des situations de répétition de groupe, de concert ou même de pratique régulière d’un instrument.

Comment fonctionne une table de mixage virtuelle ?

Exactement sur le même principe qu’une console matérielle ou « hardware », elle en possède souvent les mêmes éléments et caractéristiques : EQ, FX, Aux, Pan, Solo, Mute, etc. Les tables de mixage virtuelles utilisent également les mêmes échelles de valeurs que leurs homologues « hardware », en particulier pour la course des faders et des potentiomètres qui suivent une progression logarithmique.

Quels sont les principaux critères pour choisir sa table de mixage ?

Les principaux critères concernent le nombre de pistes disponibles ainsi que le nombre d’effets (auxiliaires) externes ou internes que l’on peut utiliser. On regarde également le nombre d’entrées micro et la possibilité d’une alimentation fantôme (48V) pour brancher des modèles électrostatiques. La présence de sous-groupes (sub/bus) sera bienvenue si l’on souhaite se créer un groupe vocal ou un ensemble de batterie et gérer ce groupe depuis une seule tranche. On étudiera également la possibilité de transmettre son mix vers une station informatique via l’USB.

Quel est l’avantage d’une table de mixage USB ?

L’USB, qui est de plus en plus répandu sur les nouvelles consoles, permet de transférer un mixage complet en stéréo sous forme de fichier audio dans l’ordinateur ou dans l’autre sens, d’écouter le retour DAW sur les voies de la console. Toutefois, à la différence d’une interface audionumérique, il n’est pas possible de récupérer sur l’ordinateur les canaux séparés correspondant à chaque piste individuelle.

Qu’est-ce qu’un circuit de monitoring ?

En dehors de la sortie stéréo principale (main), les tables de mixage disposent souvent en plus d’une sortie monitor ou control room. La sortie monitor dispose de son propre réglage de volume identique à celui du casque. Par exemple, un claviériste sur scène peut faire d’abord un pré-mix de ses synthés depuis son propre mixeur, l’envoyer via la sortie main vers la façade, puis se préparer un mix de retour via le control room vers sa propre enceinte de retour de type bain de pieds ou encore vers un ampli casque en studio.

Analogique ou numérique : Quelle console de mixage choisir ?

Une console numérique offre l’avantage de configurations mémorisables sous forme de programmes pouvant être rappelés à l’identique pour des prestations scéniques par exemple, ou plusieurs artistes s’enchaînent sur un même plateau. Les commandes d’une console numérique comme les faders, potentiomètres, boutons, etc. pourront également être pilotés en MIDI ou en Wifi via une application sur tablette/smartphone et plusieurs modèles présentent des faders motorisés qui se repositionnent instantanément en fonction du rappel des scènes. La console numérique à la différence de l’analogique qui utilise des effets externes, possède son propre circuit FX. Elle est toutefois plus complexe à utiliser du fait qu’elle s’affranchit de la structure traditionnelle d’une table de mixage, en particulier au niveau du routing.

Combien coûte une table de mixage ?

C’est probablement dans ce domaine audio où l’on trouve les plus grands écarts de prix. Les premiers modèles du catalogue comme l’Alto Professionnal ZMX52 débutent à moins de 100 € alors qu’une console numérique Allen & Heath à 48 canaux est au tarif de 5 130 €.

Pour une conférence ou une animation

La situation d’animation / conférence nécessite un modèle minimaliste qui privilégie le micro avec la possibilité d’ajouter un effet de type réverbération. La MultiMix 4 d’Alesis est une solution compacte à quatre canaux, (deux entrées mono, une stéréo) dotée d’un processeur FX avec contrôle de retour d’effet par tranche et d’une interface audio USB qui autorise le transfert des mixages vers un ordinateur. Bien que très légère, la console dispose d’entrées XLR pour les micros et de jacks pour les entrées ligne avec un commutateur Hi-Z vers les guitares/basses sur la deuxième tranche. La MultiMix 4 est également pourvue d’une entrée Aux en mini-jack 3,5 mm et de filtres coupe-bas sur les entrées 1-2.

Pour un groupe en répétition avec basse, batterie, clavier, guitare & chant

La basse et la guitare, s’ils n’utilisent pas d’ampli, exigent une entrée haute impédance pour être raccordés en direct à une table de mixage. Ce type d’entrée en jack TRS se rencontre dans la section du gain sous l’appellation Hi-Z ou Instrument. Le clavier aura besoin de deux entrées de niveau ligne pour la stéréo et le chant demandera une entrée micro en XLR avec préampli. La batterie pourra suivant les cas se limiter à deux « overheads » ou employer plusieurs micros individuels dont un pour la grosse caisse, un autre pour la caisse claire, mais aussi pour les toms, les cymbales, etc. La console Mackie PROFX12V3 Mixer USB possède sept entrées XLR pour 12 canaux avec effets. Les deux premières pistes 1-2 sont équipées d’un interrupteur qui commute les entrées en mode Hi-Z. Son multi-effet intégré fournit 24 presets et la console dispose d’un fader spécifique de retour FX ainsi qu’un circuit Sub 1-2 pour gérer un sous-groupe. Son interface audionumérique USB 2 entrées/4 sorties 24 bits /192 kHz permet d’enregistrer un signal stéréo à partir de la console et de retourner deux pistes stéréo depuis une DAW dans l’ordinateur.

Pour un home studio

La configuration de home studio doit répondre à de multiples situations aussi bien en enregistrement qu’en écoute. Plusieurs micros de chant seront utiles, ainsi qu’une alimentation fantôme et une connexion USB qui permettra de gérer le mixage des instruments physiques avec le retour DAW contenant les instruments virtuels. Une table de mixage analogique à commande numérique pourrait dans ce cas, constituer une solution intégrant à la fois une interface audionumérique et un mixeur. La Qu-16 d’Allen & Heath est équipée de 16 entrées micro en XLR avec des préamplis AnalogiQ contrôlés numériquement. Le signal analogique est capté et transformé par des convertisseurs A/D 24-bits et la Qu-16 dispose d’un enregistreur multipiste sur support USB acceptant 18 canaux à 48 kHz. Pour les caractéristiques, la Qu-16 est équipée d’un écran tactile de 5 pouces, de faders motorisés et de 100 mémoires de scènes. De plus, la table de mixage d’Allen & Heath peut être commandée à distance en Wifi depuis un iPad via l’application Qu-Pad.

Pour un project studio

Avec la BiG SiX de SSL, on passe encore à la vitesse supérieure. Cette console possède quatre voies mono équipées des fameux préamplis SuperAnalogue et quatre voies stéréo dans un châssis au format rack 19 pouces qui permet de positionner 34 connecteurs en jack TRS à l’arrière. Chaque tranche est équipée d’un bargraph (deux en stéréo), d’un point d’insert et dispose de faders de 100 mm avec PFL (Pre Fader Listening) surmontés des gros boutons Mute/Bus B permettant de se créer un mix alternatif. L’interface audio intégre 16 canaux en USB-C avec convertisseurs A/D, D/A en 24 bits/96 kHz ce qui permet un routing analog/digital à multiples possibilités avec des traitements de compression sur les voies mono, le général et le talkback, tout en bénéficiant d’une égalisation trois bandes sur l’ensemble des pistes.

Pour un DJ set

La particularité d’une console DJ est de pouvoir mélanger non pas des instruments et des micros, mais plusieurs sources de type platine : soit deux platines vinyles, deux platines CD ou bien une platine vinyle et une platine CD. D’autre part, la pratique du scratch permet de transformer un mixeur en un véritable instrument de musique à travers l’utilisation du crossfader un curseur spécifique aux consoles DJ pour passer progressivement d’une source à l’autre. La plus petite console de Numark, la M101 en version USB rackable, donne la possibilité d’échanger avec l’ordinateur en lecture ou en enregistrement. Les trois voies bénéficient d’une EQ deux bandes par canal, d’un fader et d’un crossfader permutable. La console bénéficie d’un sélecteur à deux positions Phono/Line sur la voie 1 et un sélecteur trois positions Phono/Line/USB pour la voie 2, permettant la lecture des pistes du retour DAW en provenance de l’ordinateur. La connectique est en RCA et en jack TRS pour l’entrée micro. La Numark M101 USB est dotée une sortie casque avec réglage de gain et de retour de mix (Cue) entre les deux canaux.

De quelle manière brancher un retour de scène à ma console ?

Une console de mixage est prévue pour délivrer plusieurs types de sorties pour des configurations variées dont la plus classique est le système de façade/retour. En situation de concert, les retours de scène sont alimentés à l'un des départs AUX de la table de mixage, soit directement pour des enceintes actives, soit en envoyant le signal à l'ampli de puissance puis aux enceintes en cas d’enceintes passives.

Comment brancher un micro sur ma table de mixage ?

Un signal micro (Mic) possède la particularité d’être bien plus faible (environ - 60 dB) qu’un signal en ligne (Line) provenant par exemple de claviers/synthés, d’où la nécessité au signal d’être d’abord pré-amplifié pour parvenir à l’étage de gain de la tranche de console, au même niveau qu’un signal Line. Chaque canal Mic dispose de son propre préampli et on ajuste le niveau de pré-amplification par un potentiomètre de gain/trim pourvu d’un indicateur de clip qui s’allume lorsque le signal sature. Du fait de sa pré-amplification, le signal doit être débarrassé au maximum du bruit de fond et des parasites, d’où la nécessité d’une liaison symétrisée (balanced) fournie par un connecteur XLR. Alors qu’un micro dynamique sera branché directement à l’entrée prévue, un micro électrostatique polarisé aura besoin d’une alimentation fantôme en 48V délivrée par la console pour pouvoir fonctionner.

Où brancher mon smartphone et mon ordinateur sur ma console de mixage ?

Parmi les nombreuses connexions présentes sur une console de mixage, on trouve souvent une entrée/sortie magnétophone (Tape) en RCA, comme sur la Mackie 1202VLZ4. On utilisera un adaptateur mini-jack 3,5 mm/2 x RCA pour relier un smartphone à l’entrée Tape du mixeur. Dans quelques cas assez rares comme sur l’Alesis MultiMix 10 Wireless, le Bluetooth implanté directement dans la console autorisera les échanges de lecture entre le smartphone et la table. Dans la majorité des situations où le Bluetooth n’est pas prévu d’origine, le récepteur stéréo compact Bluetooth Total 2/Utimate d’Alto Professionnal permettra de transmettre un signal audio stéréo sans fil depuis tout support mobile compatible avec la norme. Quant à la liaison de l’ordinateur vers la table de mixage, elle passe par la connexion USB.

Comment raccorder ma table de mixage à une chaîne hi-fi ?

Les chaînes hi-fi ont un niveau ligne assez faible de l’ordre de -10 dBv alors que le matériel professionnel, comme des tables de mixage, utilise une tension plus élevée de + 4 dBu. De nombreuses consoles disposent d’entrées et de sorties équipées d’interrupteurs avec lesquelles on peut commuter entre les deux tensions. Si l’on branche un ampli de chaîne hi-fi sur une sortie +4 dBu, le signal envoyé va générer de la distorsion et il faudra alors passer sur -10 dBv.

Comment brancher un effet sur une console de mix ?

La console utilise deux types de branchements pour les effets. Soit un mode insert où le traitement est pluggé directement sur la tranche par un câble « éclaté » (jack stéréo vers 2 x jack mono) et qui s’applique uniquement à celle-ci, soit avec un circuit parallèle appelé Auxiliaire (Aux). Une table de mixage peut ainsi avoir 1, 2, 3 ou plus de circuits d’effets nommés Aux 1, Aux 2, Aux 3 qui sont branchés à la console via les entrées/sorties spécifiques Send/Return et dont le niveau de retour est géré directement sur la tranche par les contrôleurs Aux. À la différence des inserts, une réverbération branchée en Aux 1 sera commune à l’ensemble des pistes mais chacune des tranches pourra avoir son propre niveau de retour. Notez que l’envoi Aux Send peut être aussi utilisé pour y connecter une enceinte de monitoring tandis que le circuit Aux Return peut faire office d’entrée ligne supplémentaire (stéréo) en accédant au réglage du volume, sans toutefois pouvoir appliquer d’égalisation.

Quels sont les réglages parfaits pour une table de mix ?

Les caractéristiques techniques qui définissent une table de mixage sont établies par défaut en sortie d’usine à 0 dB, ce qui constitue le réglage optimum. Cela signifie que tous les faders et potentiomètres doivent être configurés au plus proche de cette valeur pour ne pas dénaturer le rapport signal/bruit. Les pistes non employées doivent par exemple avoir leurs curseurs baissés, les Aux et les EQ inutilisés ramenés à 0 dB, les gains à zéro, etc.

Comment ajuster le gain sur une table de mixage ?

Dans l’idéal, le gain ou trim doit rester le plus près possible du niveau constructeur (0 dB). En cas de nécessité, on augmentera plutôt le volume directement sur la source, ou bien le volume du fader. Tout mouvement du potentiomètre de gain rajoute en effet du souffle sur l’ensemble du mixage. Toutefois il existe des circonstances dans lesquelles on n’aura pas le choix (micro trop peu sensible, niveau de sortie d’un synthé trop faible). Dans ce cas, le réglage du gain est prévu pour ajouter jusqu’à environ 60 dB.

Comment étendre les pistes d’un mixeur ?